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Graisses pour machines-outils

En général, les points de lubrification les plus importants dans les machines-outils (centres d'usinage, fraiseuses, tours, perceuses, ...) sont répartis dans les domaines suivants :

  • Roulement de broche porte-outils

En raison du risque élevé et du coût important des pièces mécaniques, un niveau d’exigence majeur est nécessaire pour le choix de ces graisses :

  • Résistance aux charges élevées et haute tenue à l’usure
  • Tenue à la centrifugation et aux vitesses très élevées
  • Protection efficace contre la corrosion pour une longue durée de vie des composants
  • Haute résistance aux liquides de refroidissement (surtout avec des roulements ouverts)
  • Adhésivité importante en raison de l’étanchéité

En ce qui concerne la lubrification à vie et les vitesses très élevées, FUCHS recommande d’utiliser une graisse à base d’huile synthétique à faible viscosité spécialement développée pour cette utilisation et validée en première monte par un grand nombre de constructeurs de machines et d’utilisateurs : RENOLIT HI-SPEEED 2

  • Mandrin pour "prise pièces"

Les graisses pour mandrins sont soumises à des exigences antagonistes : éviter la corrosion par frottement tout en assurant une force de serrage constante pour garantir un bon contact pièce/mandrin.

De plus, ces graisses doivent avoir une bonne résistance au délavage par les fluides de coupe.

FUCHS recommande :

  •     RENOLIT CHUCK PASTE, développée et approuvée pour un large usage - 95% des cas
  •     RENOLIT PASTE PW, spécialement conçue lors de contraintes extrêmes, notamment sur mandrins automatiques - 5% des utilisations pour lesquelles la RENOLIT CHUCK PASTE n’est plus suffisante
  • Bridage de plaquettes

FUCHS recommande l'utilisation de pâtes de montage résistantes aux températures élevées, type RENOLIT PASTE GRAC (chargée de particules aluminium, graphite et cuivre) ou RENOLIT PASTE PW.

  • Réducteurs et glissières
  • Lubrification carterisée

Dans ce cas, les engrenages "barbotent" dans de la graisse contenue dans un carter hermétique. Le choix de la graisse se porte souvent sur des basses fluidités (ex NLGI 00 ou 000)  pour assurer la circulation de la graisse dans le carter.

  • Lubrification adhésive

Avec ce principe, la graisse utilisée est beaucoup plus consistante et adhère aux dents des engrenages. L'excès de graisse n'est pas éjecté mais poussé hors du point de lubrification et reste à proximité immédiate de celui-ci. 

  • Lubrification centralisée

Ici, la graisse nécessaire à la lubrification est transportée d’un réservoir central aux différents points de lubrification de la machine. C'est un graissage "perdu" à la différence du graissage cartérisé.

Dans un centre d'usinage, le fluide coupe peut pénétrer dans les organes et délaver la graisse, entrainant un risque de corrosion prématurée. La graisse doit ainsi résister à ces milieux et offrir également une bonne protection contre la corrosion.

Les graisses pour réducteur sont sélectionnées en fonction de la vitesse et de la charge de la boîte de vitesses : aux vitesses élevées, on utilise des graisses contenant des huiles fluides ; l'utilisation de graisses avec une viscosité d'huile de base trop élevée peut entraîner un échauffement excessif et l'usure des organes.

Lorsque la vitesse diminue ou que la charge augmente, la graisse utilisée doit contenir une huile de base à viscosité plus élevée sinon l'effet de séparation du film lubrifiant est insuffisant et le frottement métallique provoque également de la chaleur et de l'usure.

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